L’Américain Brian Harman a réalisé une performance si remarquable qu’il n’a touché que trois fosses pendant toute la semaine. Il a mené les 51 derniers trous de l’Open et n’a laissé aucune chance à qui que ce soit. Il a terminé avec un pointge de 13 sous la normale et a gagné avec six coups d’avance.
Harman a relevé tous les défis de l’Open, et il a pris sa place parmi les champions majeurs, dimanche, avec une victoire qui n’a jamais été remise en question.
Lorsque son deuxième bogey dans les cinq premiers trous a réduit son avance à trois, Harman a répondu par deux oiselets consécutifs. Lorsqu’il a perdu un autre coup au 13e trou et que son avance n’était plus que de quatre coups, Harman a fait deux autres oiselets, le premier de 40 pieds au 14e trou.
À ce moment-là, tous les autres ne jouaient plus que pour la deuxième place.
Harman, le grand amateur d’activités de plein air, a fait en sorte que cette victoire semble aussi facile que de marcher 2 km dans un parc.
Il est le plus vieux vainqueur d’un premier tournoi majeur depuis Sergio Garcia, qui avait 37 ans lorsqu’il a remporté le Masters en 2017. Garcia n’était pas une surprise. Peu de gens auraient imaginé le nom de Harman gravé sur la coupe du British Open au début de la semaine.
Harman avait enchaîné 167 tournois en six ans depuis sa dernière victoire, le Wells Fargo Championship 2017. Il s’agit seulement de son troisième titre en 12 ans de présence sur le PGA Tour.
Jon Rahm a réussi un oiselet à son dernier trou pour un 70, ce qui a permis à quatre joueurs de se retrouver à égalité pour la deuxième place avec Tom Kim (67), Sepp Straka (69) et Jason Day (69).
Harman avait pris la tête du tournoi vendredi matin avec le deuxième de quatre oiselets consécutifs au début de la deuxième ronde. Il n’a jamais été distancé au cours des 51 derniers trous, menant de cinq coups après la deuxième ronde et de cinq coups après la troisième ronde.
Il a commencé son parcours sous la pluie, sous les huées de la tribune, les fans voulant une grande star ou ne prêtant peut-être pas attention à la performance de maître que Harman avait réalisée. Jouant avec l’Anglais Tommy Fleetwood samedi, Harman a déclaré avoir entendu quelques commentaires qu’il a qualifiés d’irréprochables.
Certains spectateurs n’ont pas aimé voir Harman comme meneur au tableau car il déjouait tous les pronostics de paris des preneurs aux livres.
Rahm, qui jouait dans le groupe qui le précédait, semblait bénéficier d’un de ces coups de pouce dont profitent les vainqueurs de tournois majeurs. Son coup de bois #1 a atterri entre des buissons, permettant un coup juste avant le vert et un oiselet.
L’avance n’est plus que de trois coups. La pluie ne s’arrête pas. Le reste des links, ainsi que la pression qui accompagne le dimanche lors d’un tournoi majeur, sont encore devant lui.
Harman enchaîne oiselet sur oiselet et reprend cinq coups d’avance. Il n’a pas commis d’autre erreur jusqu’à ce qu’il rate le vert du 13e et joue un bogey. Puis il a refait deux oiselets consécutifs.
Pour Rory McIlroy c’est une autre année sans gain dans un tournoi majeur. McIlroy était le dernier champion de l’Open au Royal Liverpool en 2014. McIlRoy n’a jamais vraiment été dans le coup durant ce tournoi. Il termine tout de même à 7 coups du gagnant à égalité au 6e rang avec Emiliano Grillo (68).
Harman bénéficie désormais d’une exemption de cinq ans pour tous les tournois majeurs et rejoint la liste des champions de l’Open à Hoylake, qui comprend McIlroy et Tiger Woods, Bobby Jones et Walter Hagen.
Il peut également envisager un retour en Europe en septembre pour la Ryder Cup à Rome. Cette victoire lui a valu un chèque de 3 millions de dollars
Avec cette victoire, Harman se hisse à la 10e place mondiale.
À noter que le meilleur golfeur Canadien a été Corey Conners qui a terminé le tournoi à +4, à égalité au 52e rang.